Plongée historique en réalité virtuelle à la Bastille

Timescope est une borne de réalité virtuelle qui offre à son utilisateur une expérience immersive de voyage dans le temps, en choisissant une époque. Fondé par deux entrepreneurs en 2015, Timescope a installé sa première borne sur la place de la Bastille en mars 2016. Pour réaliser cette plongée dans le passé, l’un des fondateurs a fait appel à Victor de Kiss. Cet ancien élève en animation 3D deLISAA Paris devait renforcer le réalisme de plusieurs séquences d’animation.

À l’époque, Victor travaille sur un autre projet de reconstitution historique avec Léo Laparra, un camarade de promotion de LISAA. Ils se lancent donc ensemble dans l’aventure "Bastille" pour Timescope. Ils développent une maquette autour d’un style graphique réaliste et esthétique.

Une fois cette maquette validée, la production des deux séquences d’1,30 minute est lancée. Quand les besoins en animation se précisent, Aline Hananel, diplômée en animation 2D de LISAA, rejoint l’équipe pour donner vie aux personnages. "Ça a été beaucoup de travail et un gros investissement", commente Victor. Il décrit ainsi le résultat sur la borne de la Bastille : "Vous contemplez le paysage depuis le même point de vue, au bout de l'actuel boulevard Richard Lenoir, mais les pavés deviennent chemins de terre, les immeubles se transforment en forteresse…"

La borne installée place de la Bastille propose aux curieux de visiter deux époques : 1416, à l’époque où la Bastille était une fortification militaire qui protégeait l’entrée dans Paris, et 1789, au petit matin de la révolution française. D’autres bornes sont aujourd’hui en préparation, à Paris et ailleurs.

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"Ma plus grande fierté, c'est d'avoir pu travailler avec Léo pour relever les défis techniques et artistiques, avec nos propres moyens. Nous nous fixons toujours de belles ambitions, puis nous travaillons d'arrache-pied pour les atteindre", s’enthousiasme Victor. "Nous étions ensemble pour notre film de fin d'étude et cinq années plus tard, nous avons achevé ensemble de nombreux projets. Nous alternons missions dans l'industrie, chacun selon ses compétences, et projets communs artistiques, expérimentaux ou liés aux nouvelles technologies."

Victor travaille actuellement à Montréal chez MPC, grande entreprise de VFX. "Je fais du compositing sur des films avec plein de super héros, de robots, de grosses bestioles et de paysages fantastiques". Après cette expérience, il espère retravailler avec Léo et les autres membres du collectif. "Nous avons de beaux projets devant nous mais... chuuuut".

"Tant qu’on est encore étudiant, il faut bien se renseigner sur les différentes spécialités du métier qu'on envisage", conseille Victor, "Rester généraliste conviendra parfaitement à la publicité ou aux missions en indépendant. Pour travailler dans l'industrie en revanche, il faut se spécialiser dans une discipline : FX, animation, lighting/rendu, modélisation, compositing, etc. Les savoir-faire techniques sont la clé pour trouver un stage ou un job après l’école. Il faut aussi travailler son regard, avoir un œil critique sur son travail. Bref, soyez passionnés ! Essayez, lâchez-vous !"

"Pour assouvir des ambitions de réalisation ou plus créatives, travaillez vos projets personnels. Vous allierez expérience technique et professionnelle à vos talents de créateurs."

"Enfin, si l’on veut commencer une carrière et durer dans le métier, il faut travailler sa communication : regarder les demoreels de graphistes expérimentés, les sites internet, les profils LinkedIn. Prenez toute les bonnes idées de présentation et donnez envie aux entreprises ou aux clients de travailler avec vous ! Et une fois embauché, rendez-vous indispensable !"