LISAA Mode, la réussite du suivi pédagogique à distance
Depuis le début de la crise, LISAA met tout en œuvre pour que ses étudiants puissent continuer à bénéficier des enseignements et poursuivre leur formation dans les meilleures conditions. L’école et les enseignants ont donc mis en place des cours à distance. Une réussite pour les élèves en Mode qui peuvent ainsi continuer à travailler sur leur portfolio sous les conseils avisés des enseignants.
Classes virtuelles pour les étudiants en Mode
Pour permettre à ses étudiants de poursuivre leur formation dans les meilleures conditions, LISAA a mis en place des outils qui permettent aux étudiants de suivre leurs cours à distance.
« Les cours de stylisme à distance fonctionnent bien. Une grosse majorité des élèves est présente. Les étudiants suivent les mêmes cours de de stylisme que s’ils étaient à l’école, le programme étant inchangé » explique Raphaëlle H’Limi, chargée des partenariats de LISAA Mode et enseignante en stylisme. Ils doivent ainsi respecter un emploi du temps et des deadlines. Ils ont également une grosse part de travail individuel et, comme l’indique l’enseignante « ils produisent beaucoup de choses : des moodboard, des croquis, des dessins à plat, des dessins de collections… Ensuite, nous voyons leurs réalisations durant les cours virtuels ».
On n’observe pas une baisse de qualité, bien au contraire. Les étudiants rendent de très belles choses, en temps et en heure
Marijana Jugovic Saber est enseignante en modélisme pour les classes internationales et pour les spécialisations des 2èmes et 3ème années de Bachelor. Si les cours de modélisme de troisième année ont été décalés en septembre, ceux de deuxième années se passent très bien. « J’ai une classe assez dynamique, avec des étudiants présents et appliqués » explique-t-elle. Elle a pu adapter l’organisation de ses cours pour qu’ils puissent correspondre au format en ligne tout en impliquant les élèves : « Je fais en sorte que les élèves puissent avancer avec le minimum de matériel. Pour les cours de patronage, je leur montre l’exercice en cours, le tracé d’une jupe par exemple et je leur demande de le peaufiner chez eux. Puis, ils me montrent leurs réalisations via la caméra ».
Pour cette enseignante, il est essentiel que « les élèves soient préparés pour leur troisième année de Bachelor ».
Appréhender le suivi des cours à distance n’a pas forcément été facile au début mais les étudiants se sont rapidement habitués à ce nouveau mode de fonctionnement. C’est ce qu’explique Julianne Beaujard, étudiante en troisième année du Bachelor Styliste/Designer textile : « Les cours se déroulent sur la plateforme Collaborate. Généralement, notre professeur parle au début du cours, pour faire un point sur les travaux à réaliser, les deadlines, nous conseiller globalement. Puis nous présentons un par un nos projets avec le professeur qui nous donnent des conseils ciblés pour améliorer nos travaux. Nous partageons nos documents de diverses façons et ils sont affichés à l'écran pour que tout le monde puisse les voir, ainsi un conseil donné à un autre peut être pertinent pour nous et il est toujours intéressant et inspirant de voir l'avancée des autres élèves dans leurs projets. »
Les étudiants se montrent sérieux et appliqués : « On n’observe pas une baisse de qualité, bien au contraire » explique Raphaelle H’Limi, « les étudiants rendent de très belles choses, en temps et en heure ».
Encadrer les étudiants sur leur projet individuel
Chacun des étudiants travaille depuis longtemps sur le contenu de son portfolio qui se veut le plus complet possible. Selon Julianne, « il y a encore beaucoup de détails à améliorer ». Des améliorations possibles grâce, notamment, aux conseils des enseignants qui suivent et encadrent les étudiants dans la réalisation de leur portfolio. Pour Raphaëlle H’Limi « on a toujours une grande exigence. Si ça ne va pas, on leur demande de refaire ».
Les étudiants avancent en parallèle sur leur dossier marketing qui concerne les collections qu’ils ont imaginées. Cependant pour Julianne, « le problème du confinement, c’est la frustration, le fait de devoir rester enfermée tout le temps au même endroit à travailler sur le même projet. Il y a toujours un moment où on a l'impression de ne plus avancer et de faire toujours la même chose. »
Pour elle comme pour beaucoup plusieurs de ses camarades et amis, il est parfois difficile de rester motivé et inspiré pendant cette période « où on se sent tout simplement limité ». Malgré cela, et grâce au soutien de l'équipe enseignante, elle continue d’avancer et de travailler pour pouvoir présenter, une fois diplômée, un portfolio de qualité.
En modélisme aussi, les étudiants continuent d’avancer sur leurs projets personnels. Comme l’indique Marijana Jugovic Saber, « Les élèves ont des deadlines à respecter et il est important de voir l’évolution de chacun. Ils ont des corrections, ils reprennent certains détails et ainsi on avance. Ils demandent des conseils, il y a beaucoup d’échanges ».
Pour Raphaelle H’Limi, « apprendre à travailler à distance et présenter son travail est important pour les étudiants », notamment s’ils sont amenés à travailler pour l’étranger ou en freelance. « Cette situation et le suivi des cours en ligne les poussent à devenir plus autonomes, ça les responsabilise » indique leur professeure.
Un suivi permanent de la part des professeurs
Marijana Jugovic Saber prend également le temps pour les élèves, en dehors des cours : « Je réponds à tous leurs mails, s’ils ont un souci sur un patronage ou un montage ils envoient une photo une vidéo pour poser des questions et je leur réponds. » Un suivi important, notamment pour les étudiants en 3ème année, qui n’ont pas accès aux ateliers. « Ils avaient déjà commencé leurs collections » explique l’enseignante en modélisme. « On les aide sur les finitions, on leur donne des conseils et on leur indique éventuellement où trouver des tissus. »
Le suivi de nos professeurs nous pousse à donner le meilleur de nous-même pour un projet sur lequel nous avons travaillé pendant un an. Je pense que nous serions totalement perdus sans ça.
« Nous voyons les étudiants plusieurs fois par semaine en vidéo et ils nous écrivent régulièrement, il y a beaucoup d’échanges » explique Raphaelle H’Limi. Les professeurs assurent ainsi un réel suivi du travail des élèves, même en dehors des cours virtuels. Raphaëlle H'Limi essaie ainsi de « prendre contact par mail avec l’ensemble des étudiants pour assurer un suivi et les accompagner ».
Pour Julianne, c’est une aide importante qui lui permet de structurer son travail et de s’organiser : « Le suivi de nos professeurs nous permet de cibler nos erreurs et les modifications à faire. Ils nous poussent à donner le meilleur de nous-même pour un projet sur lequel nous avons travaillé pendant un an. Je pense que nous serions tous totalement perdus sans ça, et nous aurions probablement arrêté de travailler sur nos projets depuis longtemps. »
Les cours de modélisme déplacés à la rentrée de septembre
Malgré l’implication des étudiants, la situation actuelle freine certaines de leurs démarches, notamment concernant la réalisation des vêtements de leur collection. « Les cours de modélismes ne peuvent pas être enseignés en ligne. Les étudiants n’ont ni accès aux magasins de tissus, ni aux ateliers de l’école, celle-ci étant fermée sur décision du gouvernement. C’est pour cela que nous insistons sur le travail du portfolio » explique Raphaëlle H’Limi.
Les cours de modélisme n’ont pas pu continuer pour les étudiants en 3ème année de Bachelor. Comme l’indique Marijana Jugovic Saber, « on ne peut pas tout donner à 100% en ligne, il faut quand même travailler ensemble physiquement pour vraiment améliorer leurs créations ». Machines pour le cuir, le flocage, la sérigraphie ou la découpe laser, tricoteuse… la fermeture des écoles et donc des ateliers ne permet plus aux étudiants d’accéder à l’équipement nécessaire à la réalisation de leurs projets. « Ceux qui avaient du matériel et des tissus ont pu avancer plus que d’autres chez eux mais ce n’est pas un environnement de travail adapté ».
Ainsi, pour ne pas défavoriser les étudiants, des cours en ateliers ont été déplacés au mois de septembre. L’occasion, pour Julianne, de pouvoir « montrer les travaux aux professeurs et obtenir des conseils sur le patronage et la couture ».