Thomas Bucaille est le nouveau directeur de LISAA Paris Mode

Quel a été votre parcours ? 

J’ai une formation académique, j’ai fait Normale Sup et Sciences Po Paris. J’ai passé les dix premières années de ma vie professionnelle chez l’Oréal où j’ai participé en tant que responsable marketing et directeur de business unit au développement international de L’Oréal en Asie. C’est d’ailleurs là que j’ai découvert le domaine de la formation en créant le Centre de formation des cadres en Asie Pacifique. 

Je travaille dans la mode depuis près de 20 ans. Essentiellement avec des responsabilités de directeur des ressources humaines et plus récemment avec un rôle de leader RSE pour assurer la transformation durable de la mode chez Petit Bateau. Avant ça j’ai travaillé dans diverses entreprises, que ce soit dans le luxe chez Dior, en charge de l’Europe chez Ralph Lauren ou dans des médias de l’univers de la mode chez Condé Nast. J’ai donc pu acquérir une vision assez large de notre univers, de la production à la communication, de la Haute Couture au mass market.

Je suis également impliqué dans le milieu de la mode dans des fonctions associatives : j’anime un groupe de travail sur les compétences RSE à Paris Good Fashion et je suis président de la Commission Emploi-formation de l’Union des Industries Textiles.  

Le milieu de la mode t'a donc toujours intéressé ?

J’ai toujours été intéressé par le fait de travailler à la jonction de l’univers créatif, celui des marques, de la beauté, de la mode et celui du business, du commerce. Ce sont des univers qui parlent aux gens, de leur vie quotidienne, qui ont une valeur émotionnelle et ça c’est important pour moi. 

Qu'est-ce qui vous a motivé à accepter la direction de LISAA Mode ? 

D’abord parce que j’ai une passion pour la formation et le développement des talents depuis plus de vingt ans. Mon premier pas vers les ressources humaines s’est fait dans le cadre de la formation chez L’Oréal. Je me suis beaucoup consacré à la formation des adultes et au développement des talents tout en ayant attention à la formation des jeunes et à l’apprentissage. Pour moi c’était assez naturel de m’y consacrer pleinement.

En plus de ça, LISAA Mode Paris, pour moi, c’est une très belle école qui connait un grand succès depuis déjà quelques années, avec une équipe formidable et une directrice à sa tête qui a su la positionner à un niveau de professionnalisme et de dynamisme impressionnant. C’est un grand honneur et une grande responsabilité d’en devenir le directeur. Mais c’est aussi une belle inconnue qui n’a pas la réputation et la notoriété qu’elle mérite. Quand on voit le travail qui a été fait sur le défilé en partenariat avec Petits Frères des Pauvres, on a envie que l’école soit davantage reconnue pour ce qu’elle est, à savoir une des plus belles écoles de mode française. 

Quels sont les défis à relever ? 

Mon challenge personnel, c’est d’être à l’écoute pour apporter ma pierre à l’édifice d’un beau projet et continuer à fournir une satisfaction pour les élèves, les enseignants et les équipes d’encadrement car c’est vraiment une super équipe. J’arrive avec un état d’esprit d’humilité, d’écoute et de co-construction. Je ne veux pas tout changer, je veux perpétuer ce qui est déjà en place. Je suis bien conscient que le travail d’Anne Balas Klein a été incroyable avec cette école.

Il y a évidemment un gros potentiel de communication pour LISAA Mode Paris. L’école mérite d’être connue à sa juste valeur et à proportion de sa taille. Il faut qu’on parle de tout ce qui se fait vis à vis des élèves, vis-à-vis des professionnels de la mode.

Quelle est votre vision pour l'avenir de LISAA Mode ?

J’ai la conviction que la mode de demain sera une mode plus responsable et plus digitale. On doit former les cadres de la mode de demain parce qu’on n’est finalement qu’au début de cette transformation. Mon objectif, c’est de faire en sorte que LISAA soit pleinement reconnue comme un lieu d’excellence pour former les professionnels de la mode de demain.