Cinéma Katorza
Marie-Astrid de Mallet

Le cinéma d’Art et d’essai le Katorza accueille de nombreux films diffusés toute l’année. Le hall d’entrée, restreint par sa taille, doit accueillir les flux des spectateurs. La proposition est de réorganiser le hall et les espaces d’attente, et d‘intégrer un espace librairie, provenant de la librairie des Biens-Aimés, spécialisées dans les ouvrages cinématographiques.
La gestion des flux ne doit pas se limiter à l’intérieur mais aussi s’étendre vers l’extérieur. Il s’agit d’espaces pour attendre, mais aussi pour cohabiter. La réflexion porte alors sur le temps : avant les séances, à l’intérieur du cinéma, et autre usages, comme la gestion des flux, passages, attentes aux guichets, attente devant les salles.
Le hall est composé de multiples escaliers fracturant les espaces, le projet s’appuie sur l’existant en le réinterprétant. Des escaliers de différentes hauteurs revêtent différents usages. Une structure composée de parois s’articule autour du poteau central et vient construire les espaces. Le projet rend utile les escaliers par une accumulation de strates qui composent le dispositif.
Le hall étant le cœur du cinéma, le gradin central organise l’espace central pour se déployer vers les murs. L’organisation spatiale est concentrique, et les flux circulaires. Un langage selon les usages se créé. Le gradin est une structure pleine, mais la librairie, le guichet, et le présentoir laissent apparaître leur structure.
La librairie des Bien-Aimés a pour concept le libre accès au livre telle une bibliothèque. C’est pourquoi, le projet reprend ce principe. Les spectateurs peuvent attendre en lisant un livre proposé, puis l’acheter. Le Gradin central structure le hall, les flux et le public patiente sur celui-ci, et accueille un espace d’échange et de débat.